Qui sommes-nous ?

Comme vous, j’ai vécu des joies simples mais aussi des peines profondes. Comme vous, j’ai perdu des êtres chers auxquels je pense encore avec tendresse. Les Noëls ne sont plus les mêmes sans le tintamarre des tontons qui refaisaient le monde. J’aurais voulu passer plus de temps avec mes grands-parents pour me laisser conter leurs petites et grandes Histoires… La nostalgie parfois me rattrape en pensant aussi aux copains qui sont partis trop tôt, avec dans leurs bagages un peu de notre innocence et de notre jeunesse. Et puis il y a eu des situations infiniment douloureuses : lorsque mes amis ont perdu leur enfant, le tourbillon de chagrin s’est accompagné d’un questionnement qui s’est installé durablement en moi sur l’organisation des obsèques et sur cet état de deuil. Face à cette douleur inouïe, l’urgence, le désarroi liés aux démarches à réaliser … comment ne pas perdre pied ? Le temps du « au-revoir » m’a paru bien trop court, insuffisant…  comment faire pour que tout ne s’échappe pas, ne s’envole… ne disparaisse ?

Il faudrait un deuxième temps, un second souffle… Prendre le temps de célébrer ceux que l’on a aimés, de chérir leur souvenir car même absents, ils veillent et nous encouragent à avancer et embrasser la vie. Cette petite phrase s’est inscrite dans ma tête et ne m’a pas lâchée.